jeudi 7 février 2019

Fake ou pas fake?

Tous les médias confondus, la moitié des informations qui circulent aujourd’hui dans les canaux d’information seraient des fake news, des fausses nouvelles destinées à tromper le public. Réseaux sociaux, blogs, presse écrite, chaînes de télévision, stations de radio, hommes d’Etats et des gouvernements entiers émettent de fausses nouvelles pour manipuler l’opinion publique. 

On ne sait plus que croire. Est-il vrai que les Illuminati gouvernent le monde et que la CIA domine le trafic mondial de la drogue ? Que 9/11 a été organisé par le gouvernement américain ? Que les chemtrails existent ? Que de petits groupes de personnes retiennent secrètement le pouvoir décisionnel des Etats ? Que les lobbys des multinationales ont une influence sur les lois ? Que les vaccins peuvent être dangereux ? Que le climat est en train de changer ? Que nous souffrons de plus en plus de maladies que la médecine sait traiter mais non pas guérir ? Que nous sommes de plus en plus surveillés ?

La liste des questionnements devient interminable. Où sont les limites entre le « vrai » et le « faux » ? Qui pourrait dire aujourd’hui qu’il serait le détenteur de « la » vérité ? Notre monde est devenu un lieu si complexe où les informations de tout genre s’entrecroisent, se superposent et se contredisent de telle façon qu’il est aujourd’hui impossible de connaître tous les éléments qui composent un événement. Pendant que nous déclarons comme théorie du complot ce que nous ne pouvons pas croire, ceux qui tentent de dénoncer les fonctionnements dangereux sont ridiculisés, stigmatisés et envoyés devant la justice. Les droits des firmes priment sur ceux des lanceurs d’alerte et le système capitaliste veut que nos gouvernements protègent tout ce qui peut faire augmenter le PIB.

A une époque où la planète se dégrade de jour en jour et où le vivant est éliminé, nous nous trouvons devant le fait que nous ne pouvons plus faire confiance aux institutions qui cautionnent ce fonctionnement. Alors en qui croire ? Il n’est pas sûr que le journaliste dise plus vrai que le bloggeur, l’Homme d’état plus que l’Homme de la rue. Faudrait-il se méfier de tout le monde ? Ne plus avoir confiance en personne ? Se forger sa propre opinion et la défendre, coûte que coûte ?

Tel ne peut pas être mon chemin. J’ai envie de faire confiance comme j’ai envie de partager, d’échanger, de passer du temps avec les autres et de me construire avec eux. Mais je sais que la vérité est un miroir qui a volé en mille éclats et que, dans le monde des opposés, il ne peut pas y avoir une seule vérité mais autant de vérités que de consciences. Je peux alors seulement parler de ma vérité. Ma vérité se compose de ce que je vois, lis, entend, goûte, ressens. Elle est un conglomérat de mes expériences, de mes pensées et de mes rêves aussi. 

Ma vérité ne peut pas être là où il y a profit, domination, destruction. Le flux de l’argent et de la quête de pouvoir va toujours vers le mensonge. Ma vérité n’a rien de caché. Il n’y a pas de non-dits, de secrets, rien d’obscur et de dense. Ma vérité est claire, légère et transparente et elle met tout en évidence. Elle laisse passer la lumière pendant que le mensonge lui fait obstruction. 

Pour connaître ma vérité, il faut que je me connaisse moi-même. Comment pourrais-je voir de la clarté autour de moi s’il n’y en a pas en moi ? Alors le plus important pour moi est d’aller à la découverte de l’être qui m’habite. C’est ici, et seulement ici que j’entends si quelque chose sonne vrai ou faux. La confusion devant laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ne fait que refléter les rapports que nous avons envers nous-mêmes. Celui qui est en relation avec ce qu’il est, sait reconnaître sa vérité. Il ne se laisse pas embobiner par de fausses nouvelles. Il passe son chemin et construit ce qui lui semble juste.

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