mercredi 4 mars 2015

Je me nourris de ce que je donne aux autres

L’acte le plus puissant pour nous donner de la joie est le mouvement vers l’autre. Nous sommes issus de l’échange entre deux personnes et nous nous sommes construits sur le contact avec l’autre. Un bébé que l’on isole, qu’on ne touche pas et avec qui on ne parle pas meurt, même si les autres conditions de vie sont données. Sans mes relations avec les autres, je ne peux pas exister. J’ai besoin d’eux, non seulement pour qu’ils me donnent de la nourriture, de la chaleur et de la reconnaissance, mais aussi pour qu’ils reçoivent de moi ce que j’ai envie de leur donner.

S’ouvrir vis-à-vis de l’autre, s’intéresser à lui, écouter ce qu’il a à me dire soulage mon propre chagrin, mon sentiment de solitude, mon aigreur. Ils disparaissent dans son regard. En revanche, je reçois sa confiance et le sentiment de servir à quelque chose. Car rien de pire que de se sentir isolé et inutile dans un monde dépourvu de sens. Et si le sens de la vie était aussi d’expérimenter que nous sommes, au fond, unis avec l’autre et tout ce qui existe ? Essayons…

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