Nous sommes tous portés par le désir de donner un sens à nos actions. Pour
correspondre aux attentes qui nous habitent – celles que nos parents nous ont
transmises, celles de la société dans laquelle nous vivons ou les nôtres – nous
nous efforçons à bien faire. Nous essayons d’être toujours le plus fort, le
plus beau et le plus juste possible pour satisfaire ces attentes. Seulement, ce
que je considère pour moi comme une bonne chose ne l’est pas automatiquement
pour l’autre : la maman qui surprotège son enfant et qui l’empêche de
devenir autonome, le professeur qui assomme ses élèves par son savoir, l’homme
d’affaires qui fait tout pour faire avancer son entreprise mais oublie les
valeurs humaines, le père qui travaille dur pour que son fils puisse continuer
une affaire florissante mais qui lui ôte en même temps la possibilité de
réussir par ses propres forces,… même les dictateurs et les tortionnaires de ce
monde agissent pour servir au mieux leurs causes.
La réaction de l’autre me fait savoir s’il y a désaccord. Par contre, sa
désapprobation de ce que je dis ou de ce que je fais ne signifie pas que j’ai
mal fait, mais uniquement que l’autre a sa propre façon de dire et de faire. Il
ne vit certainement pas selon les mêmes attentes que moi et il a une autre définition
de ce qui est bien. Et surtout : lui aussi veut bien faire ! Cela ne
met pas en cause mes bonnes intentions. Le désaccord avec l’autre me montre
juste que mon comportement dans une situation concrète ne lui semble pas
adapté, malgré mes efforts de bien faire. Prenons conscience qu’une bonne
intention peut avoir les pires conséquences et acceptons que nous sommes tous
maladroits, moi la première. Le problème surgit au moment où j’essaye de me
cacher derrière mes bonnes intentions. Heureusement, tant que je perçois que
l’autre n’est pas en accord avec moi, je sais où il y a du travail.
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